Tata, Le Livre

New version :

En Kanaki, « Tata » signifie « au revoir » dans les langues kanak, issues des traditions austronésiennes bien avant l’arrivée des colons. Un mot simple, un passage d’un état à un autre, une transition douce et empreinte de respect.

Avant de découvrir cette signification, Claire connaissait « Tata » sous une tout autre forme. En métropole, ce mot résonne comme un diminutif affectueux pour les enfants, un surnom donné à une tante ou à une nourrice. Mais en arrivant en Kanaki, elle entend ce mot résonner partout. Enfants, adultes, inconnus dans la rue, tous se disent « Tata ». D’abord intriguée, elle croit à une coïncidence. Jusqu’à ce qu’un groupe d’amis, rencontrés par le plus beau des hasards, ne lui révèle la véritable signification de ce mot si familier : un simple au revoir, un au revoir qui danse dans l’air avec légèreté, comme une vague qui vient effleurer le sable avant de repartir.

Ce « Tata » prenait alors une résonance particulière. Un « Tata » à son passé, à une vie qu’elle laissait derrière, à des émotions, des attachements, et à un monde qui ne répondait plus à ses besoins. Partir en Kanaki n’était pas une simple expatriation, c’était une nécessité, un cri silencieux vers un renouveau. Ce mot, devenu le titre de son livre, résume ainsi toute la symbolique de son voyage : un au revoir porteur d’espoir, un élan vers autre chose.

Loin d’un simple voyage, Claire a vécu l’expression « partir au bout du monde » dans toute son intensité. Résidant en Île-de-France, elle avait besoin de s’arracher à son quotidien, de s’éloigner au maximum tout en restant dans un environnement francophone. Kanaki est alors apparue comme l’ultime destination.

Mais partir n’a pas été simple. Entre trouver un vol, coordonner l’arrivée avec un hébergement obligatoirement homologué pour la quarantaine et affronter le stress du voyage, le périple était semé d’embûches.

Après une longue escale à Tokyo, un aéroport tentaculaire aux allures de ville futuriste, elle arrive enfin en Kanaki en pleine nuit. Un choc thermique l’attend : elle quitte l’hiver métropolitain pour une nuit moite à 30 degrés. La fatigue pèse, mais l’organisation militaire de l’accueil ne lui laisse pas le temps de réfléchir. Des bus, escortés par des gendarmes, transportent les arrivants à leurs hôtels de quarantaine. Arrivée à destination, ce sont encore des gendarmes qui montent sa valise à l’étage, puisque le personnel de l’hôtel n’a pas le droit d’approcher les voyageurs.

C’est ainsi que commencent 14 jours d’isolement absolu. Trois fois par jour, un plateau repas est déposé devant la porte fermée. Il faut attendre que le livreur soit reparti pour l’ouvrir et le récupérer. Aucune interaction humaine, aucun regard échangé. Un silence pesant. La seule échappatoire aurait pu être les rencontres entre confinés. Mais Claire ne fume pas, et c’est autour de la cigarette que se créent les premiers réseaux de solidarité. Son voisin de chambre, seul interlocuteur direct, se révèle amer et renfermé. Elle comprend alors qu’elle devra affronter cette quarantaine seule.

Quand elle sort enfin, l’impression de liberté est éphémère. A peine a-t-elle fait quelques pas dehors qu’une voiture percute un poteau à quelques centimètres d’elle. Une scène digne d’un cartoon, où une jeune conductrice, pourtant à l’arrêt au feu rouge, redémarre tout droit vers l’obstacle sans raison apparente. Un éclat de rire nerveux s’impose : fuir Paris pour éviter la conduite sportive n’aura été d’aucune utilité.

Les premiers jours en Kanaki sont denses. Un groupe de femmes, liées par leur métier dans le milieu médico-social, l’accueille avec une générosité bouleversante. Elles l’intègrent à leur quotidien, lui font découvrir les tortues marines et les paysages sublimes de l’île. Pourtant, l’adaptation n’est pas simple. La mer, qu’elle imaginait comme un refuge, se révèle menaçante : ici, on ne se baigne pas sans vigilance. Les requins rodent, attirés par des années de déchets de poissons jetés des bateaux. Une vigilance de chaque instant s’impose.

Et puis vient l’ouragan. Après 15 ans sans tempête majeure, Kanaki est frappée. Claire vit l’impuissance face aux éléments déchaînés, barricadée dans un placard, loin des vitres menaçantes. Au lendemain de la catastrophe, la population se mobilise comme une seule entité : tout le monde, sans exception, travaille à effacer les traces de la tempête. Un élan collectif fascinant.

Mais son exil se brise net quand un politicien, revenant de métropole, ne respecte pas sa quarantaine et introduit le Covid en Kanaki. Ce territoire, si précautionneux, voit son isolement voler en éclats. Ce jour-là, Claire comprend que son voyage touche à sa fin.

Ce qu’elle pensait être une terre d’accueil s’est révélé un miroir de ses propres illusions. La mer n’est pas synonyme de liberté. L’exil ne résout pas tout. La solitude est à double tranchant. Et pourtant, cet épisode restera une pierre angulaire de son histoire. Parce qu’au bout du monde, elle a trouvé bien plus qu’un ailleurs : elle a trouvé une expérience brute, qui a marqué sa vie d’une empreinte indélébile.

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« Old version » :

À 50 ans, Claire a quitté la France pour se réfugier en Kanakie, l’un des derniers endroits au monde à avoir été épargné par le Covid. Elle a poussé à son extrême la notion de fuite en avant, traduction vivante du « c’est mieux ailleurs », en prenant le parti de s’établir au bout du monde.

À son arrivée, une escorte de gendarmes était mise en place pour accompagner les nouveaux arrivants à leur hôtel de confinement.

➡️ 14 jours enfermée en chambre individuelle, sans contact direct avec personne.
➡️ Repas déposés devant une porte close, par un personnel de l’hôtel invisible.

Puis, la sortie. À peine cinq minutes dehors et… une voiture s’encastre dans un poteau à quelques centimètres d’elle. Un rappel brutal : ni les Parisiens ni les Marseillais n’ont le monopole de la conduite « sportive » 😄

🌪️ Un ouragan révélateur de la toute-puissance des éléments.
🦈 La tragédie d’un homme emporté par un requin.
🌊 Des plages jonchées de plastique et la solidarité anonyme de ceux qui les nettoient.
🤝 Des rencontres contrastées, entre accueil chaleureux et rudesse née des injustices sociales.

Puis, un événement stupide crasse s’est imposé comme une nouvelle réalité ! Un politicien local, ayant célébré Noël en métropole, a choisit de ne pas respecter la quarantaine obligatoire à son retour. Résultat ? Il apporte avec lui le virus du Covid et s’impose comme, le « Tata » à la Kanakie de Claire.

Cet ouvrage numérique et interactif nous encourage implicitement à développer, avec légèreté, les compétences nécessaires à :
✔️ L’enrichissement de nos vies
✔️ Le bien-être mental
✔️ La création de relations humaines authentiques

Dans un monde où les défis de la santé mentale sont omniprésents, l’intelligence émotionnelle et collective offrent des outils précieux pour naviguer avec sérénité. Joseph Heller l’a bien résumé avec son affirmation :

Joseph Heller écrivain et satiriste américain

Entendue au détour d’un podcast, cette phrase a été un déclic pour Claire : explorer le pouvoir de l’irrationnel et de l’humour pour nous alléger du poids grandissant des systèmes absurdes qui régissent nos vies.

Cet ouvrage regorge de récits inspirés à la fois de l’existence de l’autrice et de celle d’autres acteurs de la vie. Quelle que soit leur source, ces histoires constituent des témoignages profondément humains, capturant des moments authentiques empreints d’émotions, d’absurdités et de vérités qui résonnent en chacun de nous.

Des histoires qui nous invitent à :

🔎 Voir au-delà des apparences
💬 Comprendre ce qui nous relie les uns aux autres
🤲 Embrasser avec curiosité et bienveillance la complexité humaine

Les Conciliabules, Les Épistolaires, Les Apologues et Les Si Besoin sont autant de routes tracées par ces « Tata » successifs. Entre humour décalé et profondeur réflexive, ces quatre recueils de nouvelles sont à lire dans l’ordre de votre choix, au gré de vos envies. Ils nous montrent, avec esprit et légèreté, pourquoi et comment :

✅ Il est parfois plus sain de rire de la folie ambiante
❌ Plutôt que de s’entêter à la combattre par la raison
😉

Bonne lecture !
© Claire Bernier | www.TataLeLivre.com | Intelligence Émotionnelle

Quand nos émotions chuchotent, il est temps d’écouter… Suivez le fil !
💬 Dans les SI BESOIN, il s'agit de porter un regard sur la santé mentale à travers nos besoins émotionnels, et de questionner comment les systèmes dans lesquels nous vivons influencent ces besoins essentiels. Quand nos émotions chuchotent, il est temps d’écouter… Suivez le fil !
💬 Les CONCILIABULES nous invitent à entrer dans des conversations où l'humour et l'irrationnel se mêlent pour mieux comprendre les absurdités de notre quotidien. Parce que l’absurde est parfois la plus belle des lucioles… Entrez dans la danse !
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